Sélection de quelques-unes des œuvres réalisées lors de la résidence à TAMAT durant l'année 2019.

Le catalogue et l'exposition Recherches 19  ont restitué ce travail mené grâce à une bourse de recherches

de la Fédération Wallonie-Bruxelles.


Borduries, hiver/printemps/automne 2019

Série de 11 éléments de +/- 11 x 7 x 7 cm, fils variés crochetés et brodés,

pompons, acrylique, tôle perforée découpée, billes de verre. 

Cotonea Malus/Pyrus (Coings), 2019

JC FAREY Coings sur les bords de l'âme R19 TAMAT
JC FAREY Cotonea Malus/Pyrus R19 TAMAT

Coings sur les bords de l'âme, 28-03-2019, crayons sur papier à grain toilé, 40 x 30 cm

et Cotonea Malus/Pyrus, été 2019, 3 éléments de +/- 10 x 7 x 7 cm, fils variés tricotés, tôle perforée découpée,

billes de verre.

Cervelière Hier, automne 2019

JC FAREY Cervelière Hier, automne 2019, R19 TAMAT

Fil crocheté sur coupe de fruits, 22 x 19 x 9 cm.

Bobines, été 2019

JC FAREY Bobines, été 2019, R19 TAMAT

Détail d'une série de 8 éléments de +/- 11 x 11 x 7 cm,

acrylique et teinture à la garance sur fils variés crochetés, perles et pompons, tôle découpée.  

Triangles rouges et Éclat 3, 2019

JC FAREY R19 TAMAT
Vue de l'exposition Recherches 19 à TAMAT, décembre 2019/janvier 2020

Triangles rouges, 25-07-2019, acrylique et collage de toile teinte à la garance sur réemploi de documents imprimés,

3 éléments de 14,8 x 10,5 cm, et Éclat 3, 25-07-2019, acrylique et crayon sur réemploi de documents imprimés,

ici un des 3 éléments de 14,8 x 10,5 cm.

Au fil des bordures, 2019

Au fil des bordures, 2019,

carnet relié, une empreinte originale et 35 dessins/textes en impression laser (extraits),

20 exemplaires, 21 x 15 cm.


"Jean-Charles Farey est venu avec un projet précis : explorer les bordures végétales de deux tapisseries du XVIème siècle présentes dans les collections, L’Histoire d’Abraham et L’Allégorie de l’âme pécheresse. Il isole des motifs de coings et de grenade. Il expose des suites de dessins mêlant des techniques différentes (crayons de couleurs, acrylique, choix de papiers spécifiques, parfois déjà usagés). Ces dessins attestent de la manière dont les motifs, extraits de la tapisserie, cheminent dans son imaginaire. Il en restitue la représentation tissée, tramée, il ne dessine pas les fruits en tant tels. Dans ces cheminements intérieurs, ces symboles fruités renoue avec toute leur polysémie, selon les souvenirs et référents personnels de l’artiste, au croisement de l’universel et de l’intime subjectif. Il s’intéresse plus particulièrement à ce que trace le mot et l’image « grenade ». Des vertus curatives aux potentiels explosifs. Il croise les résonances familiales, images de grand-père et arrière-grand-père à la guerre. Résonances aussi avec un climat contemporain mondial où de nombreuses grenades ne cessent d’exploser, d’être au cœur de l’actualité, de nous confronter avec des réalités déchiquetées. Tout le travail mental, analyse de ce qui se joue dans les bordures des tapisseries historiques, croqués, dessinés et peints, aboutit aussi à des objets tressés de métal, fils crochetés, billes de verres, grenades ambivalentes, entre nouages de forces contraires et dispositifs de matériaux hétérogène en éclatement suspendu. Objets de paix, objets de guerre, objets dégoupillés par l’art."

 

Pierre Hemptinne, R19, un an de recherche artistique au Tamat (Tournai), pour pointculture. Cet article est disponible ici.