Sélection de quelques-unes des œuvres réalisées lors de la résidence à l'École d'art de Douai, 2017/2018
L'exposition DUO ICI DOUAI a restitué en mars/avril 2018 le travail mené sur quatre saisons
d'avril 2017 à mars 2018.
J'ai mangé des citrons des Galline tout l'hiver, 2017/2018
Pépins de citrons et grès blanc, avant et après cuisson, +/- 8 x 5 x 5 cm.
Fantômes (pommes), 2017/2018
Demi-sphères de grès noir cuit à haute température, maintenues -ou pas- par un caoutchouc, cendres des trognons de pomme ayant servi de "noyau" à l'empreinte, Ø +/- 6 cm, détail d'une série d'une dizaine d'éléments.
Bêtise de Douai, janvier-février 2018
Surmodelage d'un demi citron, première cuisson/combustion du fruit, puis deuxième cuisson pour fondre
des grains de cristal dans le vide obtenu. Trois éléments (ici présentés dissociés) de grès noir,
pâte de verre et caoutchouc, séparateur chimique, +/- 10 x 8 x 6 cm.
Cryptes vases portrait, 2017
Acrylique et crayons sur réemploi d'impressions offset, 3 éléments de 21 x 15 cm chaque.
DUO ICI DOUAI, mars/avril 2018
Vues d'exposition aux Fantômes et Prototype du ponton pour artiste.
"J'ai commencé ma résidence à l'école d'art de Douai en mars 2017. Je suis venu avec, du projet précédent, des oranges encore dans la tête. Dans mes repas aussi. Le premier pique-nique a été passé dehors à observer la Double spirale que Konrad Loder a déployée vers la rivière. Au fil des mois, j'ai continué à dessiner les volutes de cette sculpture (pensant toujours à mes précédentes empreintes d'épluchures, j'entendais aussi les élèves dire volontiers "serpent"). Par ailleurs je fixais les ronds sur l'eau, les feuilles du saule... toute la vie de la rive, initiant à partir des abords de l'école une collection de motifs, bientôt mêlés à d'autres, rejaillis de mes souvenirs et de mes lectures, ou déroulés de mon imagination : barque, coquille, noix, noyau, fruit, tuyau, moi-peau, enveloppe, vase, terre, crypte...
Dans l'école d’art, ses réserves et ses placards, j'ai glané mes supports de travail : cartons toilés, peintures délaissées ou dessins d'étude... et j'ai nourri de leurs formes et couleurs, déjà faites, mes propres images, cherchant -de la base trouvée aux motifs collectionnés- les passages ou les échos qui permettaient l'appui de mes gestes.
J'ai réalisé aussi des objets: avec de l'argile et des reliefs de table (trognons, épluchures, pépins...) j'ai bricolé des céramiques. Cette plasticité découverte ici m'a offert de nouvelles formes, disponibles également pour rejoindre le reste des éléments déjà en circulation dans mes dessins et peintures.
Quitter la rive, passer la chute d'eau et atteindre l'entrée dérobée du temple demande, on l'a vu, de bonnes compagnies et un peu de matériel à portée de main."
JC Farey, février 2018